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Anne-Marie à l’autre bout du pinceau

SAINT LAURENT BLANGY

Dans les coulisses du spectacle Éclats d’Histoire, une passionnée d’art travaille dur.

En plus de participer à la création des décors, Anne-Marie sera également figurante.

En attendant le lancement officiel du nouveau spectacle Éclats d’Histoire, les bénévoles de l’association Fééries nocturnes s’activent en coulisses. Parmi eux, une nouvelle venue depuis avril : Anne-Marie Laurent, 59 ans. Passionnée d’art et de dessin depuis sa plus tendre enfance, Anne-Marie est enseignante artistique. « J’avais envie d’aider un peu les bénévoles du spectacle alors j’ai discuté avec une dame que je connaissais et qui y participait. Elle m’a invitée à venir à la première réunion et, très vite, on m’a proposé de me joindre à la création des décors , explique-t-elle. Ce qui est rigolo, c’est que le jour de cette réunion, je suis tombée sur mon cousin germain. Sacré hasard ! »

DU PAIN SUR LA PLANCHE
Depuis, c’est avec un air sérieux et concentré que l’artiste se penche sur ses travaux, le pinceau dans une main, le pot d’acrylique à portée de l’autre. Et les pièces à réaliser ne manquent pas : des boucliers gaulois sur lesquels peindre des coqs, des poissons, du faux cordage à dessiner pour les canons et même une grande enseigne à la mode Louis XIV pour le stand de restauration. Dans une pochette, Anne-Marie entrepose tous ses plans, ses croquis, met en pratique les recherches historiques qu’elle mène, afin d’éviter tout anachronisme dans les pièces réalisées.
« Filer un coup de main ici, ça me permet de m’exprimer librement dans mon art. »

Anne-Marie, artiste bénévole
« J’aime beaucoup être ici. Je suis timide de nature, mais il y a vraiment une bonne ambiance. Autrement, je dessine pour moi et je n’expose que très rarement, par manque de temps essentiellement. Filer un coup de main ici, ça me permet de m’exprimer librement dans mon art. »

UN  VRAI CHALLENGE
En plus de mettre à profit son savoir-faire pour le bon déroulement du spectacle, le bénévolat d’Anne-Marie lui donne l’opportunité d’en apprendre tous les jours et de se fixer de nouveaux défis : « C’est un vrai challenge pour moi : je suis plus quelqu’un qui dessine et, pour le spectacle, ce qui est intéressant, c’est le relief. Il faut que le trompe-l’œil soit réussi pour que le spectateur puisse être immergé dans l’histoire et le décor. Je travaille aussi beaucoup en lien avec les menuisiers qui créent toutes les pièces de décor que je dois peindre. » Et tout le travail effectué ne s’achèvera pas avec le lancement du spectacle, le 7 septembre, pour l’artiste. Au contraire. « Je ferai également figurante, ça sera une grande première pour moi. » Du bois poncé aux planches foulées, l’aventure de la bénévole d’Éclats d’Histoire n’est pas près de s’arrêter !

ELISE VINIACOURT

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